5ème édition des rencontres inter accueils de jour à la Maison des Acacias

Le 1er octobre, dans les locaux de la maison des acacias, les 5èmes rencontres inter accueils de jour, suspendues dans notre élan par le covid

37 ADJ contactés, 9 représentés soit 38 professionnels inscrits, 33 présents

Au programme, une animation Bookface, présentée par l’équipe de la Maison des acacias, en faisant participer les professionnels présents

La présentation de toutes les structures présentes avec l’appui d’une fiche envoyée en amont, horaires et jours d’ouverture, période fermeture pendant l’année, nombre ETP, activités etc

Bart de la compagnie Décaléou est intervenu à 11h et a exposé ses ateliers et sa formation « musique corporelle » Le passage de HPI et la Provence

Lors du temps de pause, les équipes ont échangé entr’elles

A 13h30, après l’instant chocolat qui est un moment de recentrage sur soi en laissant fondre un morceau de chocolat en bouche, l’après-midi a continué sur le partage d’expériences

  • d’animation

ADJ Digne la TOVERTAFEL, table magique avec des soins cognitifs

ADJ Manosque   ACMIYA duo d’un musicien et d’une chanteuse, axé sur la vibroacoustique, la bioénergie fréquentielle et l’émotionnel

ADJ Brignoles médication animale avec cochon d’inde

  • de formations : les besoins, les financements,  la mutualisation entre ADJ
  • le contrat de séjour
  • la plaquette flyers de chaque structure

tous étaient enchantés de la journée et des échanges fructueux, les docs ont été transmis à chaque ADJ

l’ADJ de Manosque s’est proposé pour organiser les rencontres dans leurs locaux l’an prochain

KODAK Digital Still Camera

Texte de bienvenue :

Bienvenue à la maison des acacias pour les 5èmes rencontres inter accueils de jour, suspendues dans notre élan par un covid qui nous a malmenés, isolés, fatigués. Merci pour votre présence ce samedi, afin de se rencontrer, échanger, travailler sur jour de repos. 37 ADJ contactés, 9 représentés

Nous faisons partie intégrante des professionnels proposant des thérapies non médicamenteuses, impliquant notre engagement dans nos pratiques d’humanitude et d’innovation.

Un article sur le site du GRIEPS (formation conseil santé) m’a interpellé, il s’intitulait

Peut-on considérer le jeu, le ludique comme un médiateur destiné à stimuler les capacités cognitives, motrices et sociales du patient atteint de la maladie d’Alzheimer ?

Et si on jouait ?

Le jeu est souvent perçu comme une activité enfantine, dénuée d’intérêt, comme une sorte de futilité ou de frivolité. L’activité ludique s’entend comme une activité secondaire, destinée à une simple récréation. Elle est, bien souvent, considérée comme quelque chose d’infantilisant.

Pourtant, comme le dit le dramaturge Georges. Bernard. Shaw : « On ne s’arrête pas de jouer parce qu’on devient vieux ; on devient vieux parce qu’on s’arrête de jouer. »

Entendons au travers de cette réplique la dimension intergénérationnelle du jeu et surtout sa capacité à fédérer, à rassembler et tout simplement, peut-être, à exister. Exister c’est vivre des émotions, des relations, des sentiments, des pertes et des victoires. Le jeu a la faculté de rassembler tous ces vécus. Jouer, c’est aussi vivre.

On joue donc à tout âge et ces histoires ludiques font partie intégrante de nos histoires de vies, le jeu s’entremêle à la culture, une culture personnelle, un patrimoine de vie. Les jeux enfantins s’inscrivent dans notre héritage et construisent notre identité, souvenez-vous des jeux qui ont bercé votre enfance ! De ces parties de cache-cache, de balle aux prisonniers, de marelles ou de billes, ces souvenirs sont innombrables et construisent notre moi intérieur, notre singularité.

« Dis-moi comment tu joues, je te dirais qui tu es. » Les manières de jouer montrent des façons d’être, des manières de se comporter, le jeu met en exergue des compétences et des potentialités. Il favorise finalement, en tant que médiateur, une découverte de la personne, une sorte de livre ouvert.

Le jeu : une activité sérieuse

Le jeu peut apparaître comme futile mais il s’associe aussi volontiers à des termes plus sérieux comme l’éducation, la pédagogie, l’apprentissage ou encore la stimulation. On peut souvent entendre que le jeu favorise la mémoire, la concentration, la motricité fine, la relation à l’autre… In fine, le jeu serait donc à la fois un support au délassement et à l’amélioration de compétences, quel paradoxe étonnant !

Si quelques activités ludiques traditionnelles résistent en institution ou au domicile (cartes, mémo ou Scrabble®), le jeu tarde globalement à se faire une vraie place et à s’inscrire comme activité nécessaire à la personne. Lorsqu’il est présent, les professionnels manquent encore de maîtrise quant à son usage : peu de valorisation, manque de connaissances, peur de l’infantilisation, difficulté à transmettre des règles de jeu… Aussi, les activités jeux sont souvent délaissées ou utilisées de manière trop directives. L’objectif va être d’intervenir auprès des professionnels pour leur apporter le cadre nécessaire à l’utilisation des techniques ludiques d’animation.

Le jeu dans la pathologie Alzheimer

Il n’existe pas de jeux spécifiques ou réservés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Tout support ludique peut être utilisé à condition de savoir l’adapter. Chaque personne est unique et son état va évoluer selon le stade de la maladie. Il s’agit de prendre en compte chaque histoire personnelle mais aussi toutes les compétences, aptitudes et savoir-faire de la personne pour ajuster la mise en œuvre de ses animations et les rendre accessibles. 

Les objectifs inhérents à l’utilisation du jeu comme outil de médiation thérapeutique sont nombreux et permettent de nourrir l’ensemble des fonctions cognitives

En conclusion

Le jeu est avant tout, auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, un moyen de lutter contre l’ennui et l’isolement. Pourtant, outre ses vertus sociales, l’accès aux loisirs est un levier important dans la stimulation cognitive pour maintenir voire renforcer les compétences du patient. Le déploiement d’activités ludiques auprès des seniors est devenu un enjeu majeur, aussi, l’intérêt et la fonction du jeu ne sont plus vraiment à démontrer. Le pari est bien de pouvoir adapter ses activités à chaque personne en fonction de ses compétences, besoins et histoire de vie.

Bart de la compagnie DECALEOU est venu à la Maison des Acacias partager une séance découverte de son animation « la musique corporelle »

 La compagnie Décalèou est une association loi 1901 et a été créée en 2007 à Marseille par Barth RUSSO.

Elle mène une recherche autour du clown et du théâtre burlesque, de la transmission et de la formation, de la musique corporelle, des percussions corporelles, du human beat box, du gum boots, des chants a cappella, de la musique d’objets

Voilà la mission que s’est fixée la compagnie :
Utiliser ces disciplines artistiques universelles, pour générer du lien social et réveiller la joie dans la société, ce bien suprême qui nous appartient à tous.

Elle partage également son art à travers de nombreuses activités de transmission et de sensibilisations auprès de différents publics depuis des années.

Barth arpente joyeusement chaque terrain comme plateau de jeu. Il aime intervenir partout : dans les théâtres, les établissements scolaires, dans les entreprises, dans le milieu socio-éducatif, en milieu hospitalier, dans les festivals et même chez l’habitant.

Un de ses champs d’action est la formation à la musique corporelle comme un outil de communication et au service du bien-être.

Afin d’explorer le « champ des possibles », il est intervenu au sein de la Maison des Acacias lors d’une séance découverte auprès des usagers et animera une formation auprès des personnels en 2023.
L’objectif de ces actions est de développer nos expériences artistiques dans le champ de l’accompagnement des pratiques de soin et ainsi, participer aux connaissances du « savoir-être » et « savoir-faire.